40ième anniversaire du Cercle

Les 50 ans du Cercle

Allocution de Jean-Claude Joseph
Président du Cercle européen de Strasbourg
à l’occasion du 40ème anniversaire du Cercle le 30 septembre 2002

Chers amis,

Ne vous êtes-vous jamais demandés pourquoi les diplomates doivent plus ou moins régulièrement changer d’affectations ? N’est-ce pas dommage de les voir arriver, de lier avec eux (tout au moins avec les plus sympathiques d’entre eux) des liens d’amitiés et de les voir repartir quelques trois, quatre ou cinq ans plus tard ?

La raison de ces perpétuels changements qui émaillent leur vie itinérante est au moins triple.

En premier lieu, d’accumuler des connaissances dans des contrées fort diverses apportent une inestimable expérience, leur permet d’accroître leur culture au sens large du terme et leur instille le sens des proportions qui les conduit avec le temps à des analyses de plus en plus fines et objectives ; en un mot ils deviennent ou devraient devenir toujours plus efficaces.

En deuxième lieu, il serait évidemment fort injuste et nuisible à la bonne entente au sein d’un ministère que les uns se prélassent dans des capitales paradisiaques tandis que les autres mangeraient de la vache enragée à longueur de carrière.

En troisième lieu, et c’est à mon sens le plus important, ils sont en permanence guettés par deux dangers en cas de résidence prolongée dans un poste. Le premier consiste à s’habituer à tout voir avec les yeux des dirigeants de l’État où ils sont accrédités, l’autre – tout au rebours – est de se sentir si excédés par la politique de leur pays de résidence qu’ils noircissent à plaisir les rapports destinés à leurs propres autorités. Bref, ils risquent de perdre leur crédibilité et par là leur utilité.

Voilà, penserez-vous sans doute, une bien étrange entrée en matière pour le discours de célébration du quarantième anniversaire du Cercle européen de Strasbourg … Et pourtant, je crois m’approcher du cœur du sujet car Strasbourg constitue à n’en pas douter une exception à deux des remarques qui précèdent et le Cercle européen n’y est nullement étranger.

D’une part, l’expérience issue d’affectations diverses, nous la vivons quotidiennement par les contacts que nous entretenons entre Représentants d’États aussi divers que peuvent l’être, par exemple, le Portugal et la Géorgie, le Liechtenstein et la Russie, Chypre et l’Estonie ou la Suisse et la Grèce.
D’autre part, contrairement à la règle usuelle, il est hautement souhaitable que les diplomates accrédités au Conseil de l’Europe se fassent aussi les Ambassadeurs de l’organisation auprès de leurs propres autorités. Il y a une bonne raison à cela et qui tient au succès (fort réjouissant demeurant) de l’Union européenne ; à force de ne voir l’Europe que par les yeux de Bruxelles, on risque de perdre de vue ce que le Conseil de l’Europe peut et doit apporter à tout le continent dans les domaines où il excelle et que l’Union ne couvrira pas, à vue humaines tout au moins.

Il reste que Strasbourg et toute la contrée de part et d’autre du Rhin présentent toutes les caractéristiques de la vie agréable, et que par conséquent, les élus – entendez les diplomates qui ont la chance d’y servir font beaucoup d’envieux au sein de leur corporation. Il s’ensuit qu’ils sont en permanence poussés hors de leur fauteuil par les plus jeunes, les plus entreprenants voire les plus arrivistes de leurs successeurs potentiels. Vous connaissez sûrement ce bon mot que l’ont prête volontiers à tout Ambassadeur : mon prédécesseur était un incapable et mon successeur est un intrigant.
C’est là que j’en viens, enfin, au Cercle européen dont les activités ne font qu’amplifier cette jalousie bien justifiée …

Un anniversaire, surtout s’il est un multiple de dix, est avant tout une occasion de faire revivre le passé (brièvement car la soirée n’y suffirait pas), il doit aussi être l’occasion d’un constat et par conséquent d’une vision d’avenir, ce sont les thèmes que je vous propose maintenant d’aborder.
L’objectif principal assigné au Cercle par ses fondateurs il y a quarante ans avait, dans sa simplicité, le mérite de viser juste : Dois-je vous rappeler qu’il s’agissait en substance de créer un lieu de réunion où les membres du Cercle pourraient se rencontrer dans une atmosphère agréable et amicale ? Dès le début, il était convenu que les membres seraient d’un côté ce qu’il est convenu d’appeler les internationaux (hauts fonctionnaires et diplomates) et de l’autre des personnalités strasbourgeoises. Ainsi devaient se tisser des liens durables autour du thème central qui préoccupait Strasbourg depuis des décennies : l’avenir de l’Europe. Ce que la pratique allait établir très rapidement ne fut introduit dans les statuts du Cercle qu’à l’occasion du vingtième anniversaire, à savoir l’approfondissement des connaissances des problèmes internationaux et européens et la contribution, grâce aux liens créés, à l’accomplissement de la mission européenne de Strasbourg. C’est là un splendide programme dont le succès repose entièrement sur la plus belle conquête du genre humain : l’amitié.

Certes le mot « amitié » ne figure pas dans les statuts du Cercle, mais il est en filigrane partout présent. L’amitié ne s’impose pas, elle résulte de rencontres, d’échanges, d’expériences vécues en commun, que ces dernières fussent agréables ou pénibles, gaies ou tristes. En multipliant toutes ces occasions, le Cercle européen de Strasbourg a su créer l’atmosphère qu’il s’était promis d’instaurer, qu’on en juge.
Tout d’abord en organisant des déjeuners puis des dîners pratiquement mensuels (cela doit faire près de 500 en quarante ans), la plupart animés par une conférence-débat, et avec quels conférenciers ! Il ne m’est pas possible de les mentionner tous, mais en parcourant la liste (d’ailleurs incomplète dont je dispose), j’ai été impressionné par les noms de personnalités politiques comme MM. Giscard d’Estaing, Jeszensky (MAE hongrois), Jacques Delors, Michel Poniatowski ou Willy de Clercq, des personnalités de monde culturel tels Olivier Reverdin, Michel Delcastillo, Maurice Rheims ; il convient aussi de mentionner tous les Maires de la ville à commencer bien sûr pas M. Pflimlin mais aussi M. Rudloff, Mme Trautmann et Mme Keller l’année dernière. Et naturellement la plupart des Secrétaires généraux et Présidents de l’Assemblée, sans oublier des Présidents du Parlement européen, des Juges à la Cour des droits de l’homme, des hauts fonctionnaires et, bien évidemment, des ambassadeurs …

En parcourant une partie des archives du Cercle, j’ai aussi noté que bien souvent les repas servis en ces occasions fleuraient des fumets plus ou moins exotiques en fonction des invités d’honneur ou de ceux des ambassadeurs qui les organisaient. Je reviendrais plus loin sur ce sujet très attrayant qui n’enlève rien à l’excellence du repas qui nous fut servi ce soir …

S’il est très roboratif de manger, il convient aussi de dissiper les calories emmagasinées. C’est à quoi s’est attelé l’un des membres du Comité des activités, M. Stanley Hunt qui a organisé un nombre incalculable de randonnées pédestres à travers les Vosges et la Forêt Noire. Il semblerait que tous ceux qui y ont pris part, et ils sont nombreux, ne tarissent pas d’anecdotes amusantes sur les hauts et les bas de ces promenades …

Le Comité des activités que je viens de mentionner avait été mis sur pied en 1971, d’abord sous le nom de « Comité des fêtes » dont la première Présidente fut Mme Marie Odile Pflimlin, l’inoubliable épouse du maire de Strasbourg et à qui le Cercle doit tant. Ce n’est que justice que le salon où nous nous réunissons porte son nom. À la disparition de Mme Pflimlin, c’est à Mme Marguerite Rudloff l’épouse du successeur de Pierre Pflimlin à la mairie que revient la responsabilité d’organiser l’ensemble des activités dont j’ai déjà mentionné une partie mais que je dois maintenant compléter. Car l’amitié des membres du Cercle ne se limitait pas au creuset des bons repas et des randonnées, elle se forgeait aussi dans des sorties plus ou moins proches : d’abord à Strasbourg (capitale au patrimoine particulièrement riche, varié et parfois méconnu), puis dans ses alentours de part et d’autres de la frontière. Le Cercle s’enhardit assez rapidement puisque dans les années soixante-dix déjà il organisa des excursions plus lointaines aux carnavals de Bâle et de Cologne, puis aux châteaux de Bavière, en Picardie, à Paris, à Salzburg et tant d’autres. L’appel du large se faisait pressant, les destinations devinrent de plus en plus lointaines et les excursions qui sont toujours restées d’actualité furent complétées par de véritables voyages : l’Espagne en 1986. Il mentionne celui-ci avec d’autant plus de plaisir que Mme Rudloff doit en garder un impérissable souvenir, y ayant dû abandonner un mouchoir à un groupe de jeunes admirateurs hidalgos …), l’Écosse l’année suivante, puis – notamment – la Sicile, la Yougoslavie du Sud et la Grèce, la Chine en 1991, la Pologne en 1993, la Catalogne l’année suivante et, enfin, une série impressionnante de voyages vraiment lointains sur tous les continents : la Syrie et la Jordanie, l’Afrique du Sud, Chypre, la Birmanie et le Cambodge, le Guatemala et le Yucatan, l’Iran l’année dernière. L’aventure continue, puisque les participants au prochain voyage sont en train de boucler leurs valises : ils s’envolent jeudi pour la Libye. Comment ne pas féliciter le grand organisateur de tous ces voyages qui a eu le mérite de les préparer et de les mener avec le plus grand soin mais en plus celui d’être toujours revenu avec tous les membres du Cercle qui était partis avec lui : Merci, M. Guarneri !

Parvenu à ce stade de mon exposé, et pour clore la partie consacrée au passé, je dois adresser d’autres félicitations et d’autres remerciements à tous ceux qui ont œuvré au succès du Cercle européen de Strasbourg. Tout d’abord les Présidents qui m’ont précédé et qui, chacun à sa manière, ont apporté des idées nouvelles, ont imaginé des améliorations et ont consacré de leur temps à peaufiner un Cercle attrayant. Ensuite, tous les membres du Comité qui, souvent par un travail moins spectaculaire et plus obscur mais non moins essentiel ont permis de réaliser tout ce qui a été fait jusqu’à aujourd’hui. Je ne voudrais pas manquer non plus d’exprimer toute notre reconnaissance à la municipalité de Strasbourg grâce à laquelle nous nous réunissons dans cette belle demeure dont le Cercle est à la fois le locataire et l’animateur. Je souhaiterais que vous témoigniez votre reconnaissance en dédiant à tous nos bienfaiteurs une salve d’applaudissements.

Enfin, je ne puis m’abstenir de vous informer avec tristesse du décès accidentel survenu cette année lors d’un voyage au Portugal de votre ancien Président John Robey. Je suis convaincu que vous aurez pour lui, comme pour tous ceux qui nous ont hélas quittés après avoir tant donné au Cercle une pensée tout particulière.

Le 16 mai dernier, vous m’avez fait l’honneur de me confier la présidence du Cercle. Pour être tout à fait honnête, je n’ai mesuré la responsabilité que cela entraînait que lorsque j’ai pris connaissance des noms prestigieux qui m’avaient précédé dans cette fonction.

Il est encore un peu tôt et il serait sûrement présomptueux de ma part de prétendre dresser un inventaire du Cercle. J’ai néanmoins constaté plusieurs éléments qui méritent que l’on s’en préoccupe :

L’immeuble tout d’abord. Comme je l’ai déjà souligné, il est splendide. Il apparaît pourtant que des travaux doivent être entrepris afin de l’entretenir et d’en améliorer l’aspect. Une partie de ces travaux incombera sans doute au propriétaire, c’est à dire à la municipalité, des consultations auront très prochainement lieu à ce sujet. D’autres travaux, notamment décoratifs, reviendront au Cercle lui-même ; le Comité sera saisi de diverses suggestions à cet égard. Je tiens beaucoup à ce que les salons dans lesquels nous nous réunissons revêtent un aspect plus chaleureux et lumineux.
Ensuite, il convient de remarquer que la fréquentation des dîners-débats n’est pas aussi fournie que l’on pourrait l’espérer. Je note en particulier que bien rares sont mes collègues ambassadeurs (ou leurs adjoints) et ce, malgré la valeur des conférenciers invités. J’ai très récemment adressé une lettre à tous mes collègues dont certains viennent d’arriver, afin d’attirer leur attention sur les manifestations du Cercle. Je me permettrai aussi dans un proche avenir de relancer les Juges à la Cour européenne des Droits de l’Homme ainsi que les hauts fonctionnaires du Conseil de l’Europe. Si mes appels devaient rencontrer un certain succès, il serait possible d’envisager de revenir aussi à des dîners-débats consacrés à un pays, gastronomie incluse.

Vous savez, par ailleurs, que les Cercle ne peuvent pas, financièrement, payer les frais de voyage et de séjour de nos conférenciers. Il s’ensuit que le Comité des activités doit se limiter à inviter des personnalités qui sont de passage à Strasbourg. Je vous encourage donc, vous les membres, à bien vouloir informer le Comité des personnalités dont vous avez connaissance d’un passage prochain.

Je fais entièrement confiance au Comité des activités pour renouveler les manifestations extérieures au siège du Cercle. Des visites guidées à la découverte de Strasbourg et des environs reprennent tout leur sens, dès lors que nombreux sont les nouveaux arrivés. Ce qui n’exclut nullement que les plus anciens d’entre vous participent à de telles sorties qui sont toujours intéressantes et au cours desquelles on apprend toujours quelque chose. Par ailleurs, des randonnées grandes ou petites continueront d’être organisées car elles sont l’un des meilleurs moyens d’approfondir les relations : c’est en effet dans l’effort partagé que les caractères se dévoilent le plus ouvertement. Une information détaillée sur toutes ces activités sera disponible aussi tôt que possible.

Voilà quelques idées qui n’ont rien d’original puisqu’elles sont reprises de l’expérience passée. Elles pourraient fort bien être complétées par d’autres de votre crû si vous aviez la gentillesse d’en faire part aux membres du Comité. Je tiens beaucoup en effet à redonner aux membres anciens et nouveaux un maximum d’occasions de se rencontrer dans des activités diversifiées afin que chacun y trouve un intérêt particulier. Tel devrait être à mon sens la meilleure manière pour le Cercle européen de Strasbourg de fêter sa maturité forte de quatre décennies afin de répondre toujours mieux à son objectif principal : être un lieu propice à l’éclosion de l’amitié.

Marie Odile Pflimlin et Marguerite Rudloff
deux femmes exceptionnelles au Cercle européen

Deux femmes ont fortement marqué la vie du Cercle pendant les premiers 40 ans de son existence : Marie Odile Pflimlin et Marguerite Rudloff.
L’action de Marie Odile Pflimlin pendant les premiers vingt ans et de Marguerite Rudloff pendant les deuxièmes vingt ans, a laissé une forte empreinte et a eu un grand impact sur la vie et les activités du Cercle. À juste titre deux des salons du Cercle leur sont dédiés.

Marie Odile Pflimlin

Marie Odile Pflimlin a beaucoup influencé M. Polys Modinos dans son idée de créer en 1962 le Cercle européen, avec, bien sûr, l’effort de la ville de Strasbourg et des milieux économiques de la ville.

Elle avait été, en 1957, avec Mme Graf et Schneegans, la fondatrice et l’animatrice du « Cercle des Amitiés européennes », composé seulement de femmes, qui encore aujourd’hui a son siège dans la même maison du Cercle.

Une de ses premières interventions, au sein du Cercle, a été le choix de l’emplacement du siège au 1, rue Massenet. Elle a su convaincre la Ville de Strasbourg, propriétaire de la maison, que cet endroit était à la hauteur des ambitions que se donnait le Cercle.

C’est aussi elle qui a imposé, dès le début, la règle non écrite que la présidence du Cercle devait revenir, de préférence, à une personnalité non française, ambassadeur de son pays auprès du Conseil de l’Europe. Depuis la création du Cercle cette procédure a eu deux exceptions, dans les années 80 avec la nomination de René Doise et récemment, de Bruno Gain, tous les deux ambassadeurs, représentants de la France aurpès du Conseil de l’Europe.

Membre du Comité de Direction du Cercle, à un certain moment elle a demandé à Victor de Pange, Stanley Hunt et à moi-même de l’aider dans la conception des activités au sein d’un « Comité des Fêtes », appelé plus tard « Commission des activités ».

Pour l’organisation pratique des dîners, elle avait demandé à Mme Boulanger, Villaume et Philippe de l’aider.

Un peu plus tard Marie Odile Pflimlin a demandé à Albert Rosenstiel, Jean-Daniel Ludmann et Hans-Christian Kruger, ainsi qu’à Huguette Bernheim, Monique Bilger, Marie-France Ludmann, Isabelle de Pange et Anne Sforza, de se joindre à nous comme membres de la Commission des activités qui était devenue, au fil des années, l’élément moteur de la vie du Cercle.

Marguerite Rudloff

Marguerite Rudloff s’est beaucoup investie dans la vie du Cercle pendant presque vingt ans, de 1985 à son décès.
Pendant cette période, elle a su donner aux membres du Cercle, la possibilité d’approfondir, comme le rappelle l’article 1 de nos statuts « leur connaissance des problèmes internationaux et européens est de contribuer, en favorisant les contacts entre strasbourgeois et personnalités européennes, à l’accomplissement de la fonction européenne de Strasbourg ».

Non alsacienne, elle avait compris les dispositions naturelles des Alsaciens, leur intérêt pour les problèmes européens, leur goût pour s’informer, leur esprit d’ouverture hérité du vieil humaniste rhénan.

Marguerite Rudloff a reconduit les personnes nommées par Marie Odile Pflimlin à la commission des activités en y adjoignant Pierre de Boisdeffre, Margaret Killerby, Pascale Mathiot, Raphaël Pelissier, Monique Rauch et Edith Vetter. Elle leur a demandé de l’aider, dans le bur de donner toujours aux membres du Cercle un maximum d’occasions de se rencontrer dans des activités diverses. Par la suite, Isabelle de Pange, Anne Sforza et Edith Vetter ont été cooptées au Comité de direction.

Marie-Odile Pflimlin et Marguerite Rudloff ont été, pendant quarante ans de la vie du Cercle, l’âme et l’esprit animateur du Cercle.
Elles ont été des femmes de conviction qui ont œuvré pour la promotion de Strasbourg et de l’Europe. Elles n’étaient pas seulement les épouses discrètes, l’une de Maire de Strasbourg, ancien Ministre, Président de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe et du Parlement européen, l’autre du Sénateur-Maire de Strasbourg, Président du Conseil Régional, membre du Conseil Constitutionnel.

Marie Odile Pflimlin et Marguerite Rudloff étaient convaincues que Strasbourg, siège du Conseil de l’Europe, du Parlement européen, de la Cour européenne des Droits de l’Homme et d’autres institutions internationales, est la ville idéale pour inciter les gens à s’intéresser à la construction de l’Europe et même, d’une certaine façon, y participer.

Pour elles le mélange des personnalités venant d’horizons divers mais ayant toutes les mêmes soucis de l’Europe, de son avenir, rendait les réunions du Cercle tout à fait passionnantes et enrichissantes.

Comme l’a bien dit il y a quelque année un Président du Cercle (Jean-Claude Joseph) en se référant aux activités organisées aux Cercle « … un splendide programme dont le succès repose entièrement sur la plus belle conquête du genre humain : l’amitié, mot qui ne figure pas dans les statuts du Cercle, mais qui est, en filigrane, partout présent ».

Leur action nous a convaincus que le Cercle européen doit sans relâche et avec beaucoup d’enthousiasme, continuer à s’intéresser à l’Europe en devenir, ses réalisations, ses hésitations, ses difficultés, ses chance.

Les Membres du Cercle peuvent être reconnaissants à ces deux dames, qui plus que tout autre personne, ont fait qu’aujourd’hui le Cercle européen de Strasbourg peut s’enorgueillir d’être ce qu’il est.

Giuseppe Guarneri
Ancien Chef de la Division des Droits de l’Homme au Conseil de l’Europe
Membre du Comité de Direction du Cercle